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Collab #3 Jill Chauvat

Pour notre troisième collaboration, le collectif eu le plaisir de travailler avec Jill Chauvat.

 

Cette étudiante en art bercée par la culture du sample aime illustrer le quotidien mêlé à de multiples références à la pop culture. Elle a pensé pour nous un puzzle visuel inspiré par la série culte X-Files.

 

Découvrez ci-dessous quelques photos de cette collab' et une chouette interview :

Hello Jill, peux-tu te présenter ?

 

Je m'appelle Jill Chauvat, j'ai 28 ans.

 

Peux-tu nous rappeler ton parcours scolaire ?

 

J'ai fait un CAP sérigraphie en sortant du collège, dans un lycée d'arts graphiques à Paris, Corvisard dans le 13ème. Dans ce même lycée, j'ai ensuite fait un BAC professionnel communication graphique et une FCIN, c'est une formation d'initiative locale, en illustration pendant un an. Après j'ai fait la prépa et après j'ai été prise à Lorient, aux Beaux-Arts. J'ai passé mon DNAP et ensuite j'ai fait mon DNSEP à Caen, aux Beaux-Arts. Mon DNAP c'était en art et mon DNSEP c'était en com-édition.

 

C'est quoi tes sources d'inspiration dans ton travail ? Que ce soit visuel, textuel ou sonore ?

 

C'est un peu des choses qui m'entourent donc ça va beaucoup beaucoup beaucoup être mon univers culturel on va dire, les films que je vois, les musiques que j'écoute, j'aime beaucoup ça.

Voilà comment je me nourris. Il y a une partie qui est vraiment tournée sur ça et puis il y a une autre partie qui est plus tournée sur mon quotidien, donc les gens que je fréquente que j'aime bien dessiner, les croquis du métro, les choses comme ça ancrées dans le réel.

 

Est-ce que tu as des références artistiques, une époque précise que tu préfères ou des gens que tu que tu kiffes bien qui t'inspirent dans ta pratique ?

 

Il y a pas mal de choses. Il y a des auteurs de BD, de mangas que je lis beaucoup du genre, Taiyō Matsumoto et Katsuhiro Ōtomo l'auteur d'Akira. Beaucoup de peinture, David Hockney. Et puis je suis aussi beaucoup influencée par la culture Hip Hop en général et la façon dont cette culture s'est emparée du sample, de la réutilisation de choses préexistantes... les refaire à leur sauce pour en faire quelque chose de nouveau tout ça ça m'intéresse.

 

Le sampling c'est une technique que tu utilises aussi dans ton travail ou pas ?

 

Oui et non, la plupart du temps je passe par le dessin. Je vais extirper des choses mais je vais les digérer par le dessin. Je vais me les réapproprier par le dessin, ça m'arrive de faire du collage mais comme ma pratique c'est principalement le dessin ou la peinture il y a toujours cette manipulation, cette transformation.

 

Le sampling c'est plus quand tu vas choisir les éléments que tu vas dessiner ?

 

Oui voilà, le sampling c'est dans la sélection.

 

Quels sont tes projets ?

 

Pour l'instant je demande des résidences, l'idée c'est de continuer ma pratique. Continuer de dessiner, si possible aussi avoir accès à des ateliers d'impression que ce soit de la gravure ou de la sérigraphie.

Là tout de suite, j'aimerais bien faire un peu plus de peinture, surtout de la peinture à l'huile en ce moment mais j'ai pas vraiment la place. Ce qui se passe c'est que je me retrouve à dessiner sur des formats assez petits avec plusieurs techniques différentes et ça j'aimerais bien peut-être lui donner une forme lors d'un accrochage. Je me retrouve avec plein de formats identiques et beaucoup de dessins d'un peu partout, mis tous côte à côte il y a un truc, une effervescence.

 

Est-ce que tu te considères comme artiste, c'est quoi ton rapport à ce statut ?

 

Dans l'idéal j'aimerais bien qu'il n'y en ai pas qu'un, j'aimerais bien ne pas être juste artiste ou juste auteure. Moi ce qui m'amuse c'est mélanger les choses, les genres, comme je peux le faire dans mon dessin quand je vais chercher des choses chez Hitchcock, chez Saturday Night Live. J'ai envie de mélanger et c'est pareil avec le statut, j'ai pas envie d'être illustratrice ou artiste plasticienne ou auteur, j'ai envie de faire un peu tout ça.

 

Qu’est-ce qui t’a amené à faire cette collab avec grand écart ?

 

C'est Cassandre qui m'a proposé.

 

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton visuel ?

 

Mon visuel est un collage dessiné, inspiré par la série de science-fiction X-Files qui est une série que j'affectionne particulièrement. J'aime beaucoup l'esthétique de cette série, c'est très bien fait, en même temps ça a pris un coup de vieux mais ça se tient encore. J'avais envie de revenir sur des monstres, des décors et des choses comme ça. L'idée principale c'était de pouvoir faire une estampe un tirage qui marche seul en entier et qui fonctionne aussi une fois le tirage coupé. Donc on se retrouve avec des tirages entiers et des cartes A5 qui reprennent des extraits. D'où l'idée d'avoir un grand qui soit avec plein de petites choses dedans, des plans, des memes internet aussi. C'est quelque chose qui m'intéressait de prendre les running gags qu'on retrouvait dans la série, c'est un format qui m'amuse le même ! En coupant le format on peut isoler des choses, les re-cadrer.

 

Est-ce qu'il y a un sens particulier ou un message dans ce visuel ?

 

Il y a toujours cette idée de sample mais ce n'est pas un message particulier, c'est un intérêt que j'ai en général. Là je fais appel à un truc issu de la pop culture, le sens c'est le clin d’œil, la référence.

 

Pourquoi tu as choisi la technique de la sérigraphie et un support papier ?

 

Le papier ça me permettait de faire une forme entière et une forme coupée, de créer plusieurs objets à partir d'un même tirage et ça ça m'amusait ! Et la sérigraphie c'est toujours bien. Le multiple, les couleurs, c'est une technique qui permet de faire de grands formats. Ce format là il n'aurait pas été possible en risographie, en sérigraphie on a toujours des aplats de couleur très beaux.

 

Un mot doux à dire au monde ?

 

Bisou

 

Est-ce que tu sais faire le grand écart ?

 

Non, mais je sais faire du ping-pong.

 

Merci beaucoup Jill !

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